Avengers L'Ère d'Ultron

"De l'action, des explosions, des combats et les Avengers, quoi dire de plus à par : 2h21 de pur Bonheur !"





Film

Synopsis :
“Alors que Tony Stark tente de relancer un programme de maintien de la paix jusque-là suspendu, les choses tournent mal et les superhéros Iron Man, Captain America, Thor, Hulk, Black Widow et Hawkeye vont devoir à nouveau unir leurs forces pour combattre le plus puissant de leurs adversaires : le terrible Ultron, un être technologique terrifiant qui s’est juré d’éradiquer l’espèce humaine. Afin d’empêcher celui-ci d’accomplir ses sombres desseins, des alliances inattendues se scellent, les entraînant dans une incroyable aventure et une haletante course contre le temps…”
Pour plus d'informations, allez visiter le site officiel © Marvel

Critique :

Le premier Avengers avait ouvert avec panache la saison 2012 des blockbusters, offrant une réjouissante antithèse à The Dark Knight Rises, véritable apothéose de l’esprit de sérieux du cinéma de Christopher Nolan. Même si le Britannique s’est depuis découvert, avec Interstellar, un lyrisme et une grâce insoupçonnés, l’influence de sa trilogie Batman continue de peser lourdement sur le film en collants (de Man of Steel à X-Men : Days of Future Past) et d’autres franchises qui n’y ont rien gagné (celle des James Bond, par exemple). L’arrivée de Joss Whedon aux commandes d’un budget gargantuesque de 220 millions de dollars signalait à l’époque un retour appréciable de Marvel vers une conception, disons, plus termite qu’éléphant blanc de ses superproductions, où, derrière la modestie de l’artisan et sa stricte obéissance au cahier des charges imposé, filtrait un programme dont l’ambition lorgnait du côté du Spider-Man de Sam Raimi. Mais suivre deux heures durant les péripéties d’une figurine est une chose ; jongler avec une collection complète sur la même durée en est une autre. Avec cette suite ébouriffante, l’outsider devenu wonder boy y parvient à nouveau, projetant sa ribambelle de freaks bariolés dans un divertissement fuselé à l’extrême qui fait la part belle à chacun sans rien sacrifier de leur chanson de geste collective.


Class action

Il n’y a bien, aujourd’hui à Hollywood, que Joss Whedon pour tenir pareil équilibre, autrement plus périlleux qu’à la télévision, où il disposait de saisons entières pour faire étalage de sa science inégalée de l’ensemble cast. La virtuosité scénaristique va donc ici de pair avec une condensation inévitable du récit, forcément un peu à l’étroit dans ce costume-là. Comme le précédent opus, le film va vite, au rythme de réparties fusant comme les coups qui s’échangent de part et d’autre, et multipliant les changements de régimes à l’intérieur d’une narration qui ne s’embarrasse pourtant d’aucun bavardage superflu : une prouesse quand on sait que James Spader (Ultron) et Robert Downey Jr (Tony Stark) s’y livrent à un formidable concours de cabotins. Le pré-générique illustre à merveille cette ingénierie rodée il y a trois ans. La fine équipe teste en territoire ennemi son jeu offensif tout en trouvant le temps de railler le parler suranné de Captain America (Chris Evans, happé par son devenir-Hasbro). Si Avengers 2 est drôle de bout en bout, il refuse de faire de l’ironie son seul fonds de commerce, évitant l’écueil des Gardiens de la galaxie, qui se répandaient en humour bravache et en contorsions circassiennes. Dénué du moindre cynisme, Whedon aime trop ses personnages pour les tourner en dérision. Un humanisme aussi sincère que touchant irrigue depuis toujours son écriture polyphonique qui, de Buffy contre les vampires à Firefly, en passant par Angel, sert un idéal très simple : restaurer une communauté inclusive de toutes les différences.


Quitte à ce que la différence se concrétise ici par l’absence même de superpouvoirs. C’est une fort belle idée que d’avoir déplacé le leadership du groupe des épaules de Captain America vers celles du dénommé Hawkeye (Jeremy Renner), certes archer d’exception, mais qui ne pèse pas bézef face aux multiplicateurs de force que sont Hulk, Thor et Iron Man. En faisant du plus frêle de ses héros le corps conducteur de l’action, Whedon leur donne une figure fédératrice inattendue. Grâce à lui, le film reprend sa respiration à mi-parcours, avant de repartir à l’assaut : à l’issue d’une raclée monumentale, Œil-de-Faucon (son sobriquet en français) invite ses camarades à un repli tactique qui s’avérera riche en surprises et en émotions. À chaque fois qu’ils déposent leurs armes, nos vengeurs démasqués gagnent d’ailleurs une épaisseur que le premier épisode, qui faisait la chasse aux temps morts, leur déniait. Exemplaire à ce titre, la fête donnée au domicile de Stark, où, entre deux coupes de champagne, le gang se lance dans un remake improvisé d’Excalibur avec le marteau de Thor, dans un ultime moment d’insouciance et de répit avant l’entrée en scène d’Ultron, hybride goguenard de Pinocchio et de Terminator.


Feu Roullant Numérique

Au lieu de casser le rythme, ces décélérations aiguisent l’attente suscitée par les scènes d’action, parfaitement dosées et d’une lisibilité toujours aussi étonnante devant le foisonnement des protagonistes. Ahurissante, la bataille rangée finale se plie fatalement aux figures imposées du destruction porn sans retrouver la charge symbolique évidente de celle qui concluait le premier volet dans les canyons fumants de Manhattan. Difficile aussi de ne pas voir dans cette séquence un pastiche un rien agaçant de celle du stade de football de X-Men: Days of Future Past, qui pompait déjà allègrement The Dark Knight Rises. Mais le combat opposant Hulk à une version géante de Iron Man dans les rues paniquées de Johannesburg prend le tour sidérant d’un affrontement mythologique sous stéroïdes où le monstre verdâtre est tout à la dépense de sa part maudite. Scarlett Johansson ne sera pas de trop pour apaiser les tourments de la créature, qui continueront de hanter son alter ego Bruce Banner (impeccable Mark Ruffalo). Rejouer la Belle et la Bête le temps d’un motion capture est bien le seul luxe que peut se permettre ce couple impossible, dont les amours contrariées injectent un zeste de gravité et de doute dans ce beau film industriel catégorie lourd-léger. La saison 2015 est ouverte, et elle démarre pied au plancher.


Making-off



Voici une partie du Making-off du tournage du film "Avengers L'âge d'Ultron", on y retrouve des scènes jamais vues au cinéma et les techniques de réalisation du film !